[Chroniques] Le passeur – Lois Lowry

Titre : Le Passeur81fj3-lfvsl
Auteur : Lois Lowry
Edition : L’école des loisirs
ISBN-13 : 978-2211205825
Parution : 15 juin 2016 (première version : 1993)
Pages : 224
Synopsis : Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n’existent pas. Les inégalités n’existent pas. La désobéissance et la révolte n existent pas. L’harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveaux-nés inaptes sont « élargis », personne ne sait exactement ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir : c’est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l’oeil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d’une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté. Jonas ne sait pas encore qu’il est unique. Un destin extraordinaire l’attend. Un destin qui peut le détruire.

Mon avis : 

Pour les personnes ne connaissant pas Le passeur, ce roman est l’une des premières dystopies jeunesses qui ait été écrit. Il nous emmène dans un monde considéré comme parfait. Pas de pauvreté, pas de divorce, pas de chômage, les personnes inaptes telles que les personnes âgées sont « élagies » et surtout, à douze ans, chaque enfant apprend la fonction qui lui sera attribuée pour toute sa vie. Et voilà que ce jour arrive pour Jonas qui se voit attribuer la fonction de dépositaire de la mémoire, la fonction la plus importante de ce monde.

J’ai découvert Le Passeur à la sortie du film « The Giver » qui est l’adaptation du roman et que j’avais énormément apprécié. (Je pense d’ailleurs vous faire un article Film VS Livre.) Ce fut donc la seule et unique raison pour laquelle j’avais mis ce livre dans ma wishlist. Je dois avouer cependant que je ne comptais pas me l’acheter tout de suite mais ma très chère Lysana Snow me l’a offert pour mon anniversaire et je n’allais en aucun cas m’en plaindre, d’autant plus qu’avec sa petite taille, il est très pratique à transporter et il se lit très vite!

Concernant donc l’histoire. Tout d’abord, c’est une dystopie, donc forcément, c’est un genre qui me plait. Puis on rentre vraiment dans un monde paramétré de A à Z. Rien est laissé au hasard. Les unions sont décidées, les fonctions aussi, les repas sont livrés, la vie et la mort sont comme programmées. Et pourtant, Jonas va devenir le dépositaire de la mémoire et connaître enfin ce qu’est une vraie vie, ce que sont les sentiments, les couleurs, car oui, ici pas de couleur. Que du noir, du gris, du blanc, que ce soit pour les vêtements, les décors voire … les personnes elles-mêmes. Et la manière dont Jonas, âgé seulement de 12 ans, affronte ces souvenirs, est quelque chose de très remarquable car cela n’est pas de tout repos.

En parlant de Jonas, c’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Il est curieux, vif, a un grand cœur … C’est vraiment un petit garçon attachant.

Je tiens aussi à parler de l’ancien dépositaire qui est vraiment un homme remarquable. C’est un homme qui est, mine de rien, seul, et détient en lui la mémoire d’un monde. Un lourd fardeau pour un seul homme.

Le style est classique et prenant. Je sais pas vraiment comment l’expliquer, mais on sent que c’est une dystopie qui n’est pas toute jeune car la manière dont elle est abordée, la vision des choses semblent venir d’un autre temps. Dit comme cela, ça semble obscure, mais c’est l’impression que j’en ai eu.

Donc, ce livre est pour vous si :

  • vous aimez les dystopies
  • vous aimez les histoires dont le personnage principal a une douzaine d’année
  • vous avez aimé le film « The Giver »
  • vous aimez les histoires tournant autour de la mémoire, des souvenirs et de leur passation

Ce livre n’aura donc pas été un coup de cœur, mais j’ai passé un bon moment lors de ma lecture.

4etoiles

 

Ce qu’il y a de pire quand on détient les souvenirs, ce n’est pas la douleur. C’est la solitude dans laquelle on se trouve. Les souvenirs sont faits pour être partagés.

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